Une étude révolutionnaire sur l’exposition aux écrans
L’équipe de l’Inserm, sous la direction de Jonathan Bernard du Centre de recherche en épidémiologie et statistiques (Cress), a publié une étude dans The Journal of Child Psychology and Psychiatry. Basée sur l’observation de plus de 18 000 enfants âgés de 2 à 5 ans, l’étude a révélé que le temps d’exposition n’est pas le seul facteur affectant le développement cognitif.
L’influence réelle du temps d’exposition
Bien que l’étude ait identifié un effet négatif des écrans sur le développement cognitif, cet effet reste modeste. Une exposition quotidienne de 4 heures peut entraîner un écart de QI de 2 points chez les enfants de 3 à 5 ans. Cependant, cet effet est marginal lorsqu’il est mis en relation avec d’autres facteurs environnementaux et familiaux.
Le rôle déterminant du contexte d’exposition
La révélation majeure de cette étude concerne le contexte d’exposition. Par exemple, 41% des enfants de 2 ans ont la télévision allumée pendant les repas. Cette habitude entraîne un écart de langage significatif équivalent à 1,5 point de QI. Le repas, étant un moment crucial pour les interactions verbales entre parents et enfants, la télévision perturbe considérablement l’apprentissage.
La nécessité de revoir le discours sur l’exposition aux écrans
A la lumière de ces résultats, il est impératif de changer la perception générale sur les effets des écrans. Plutôt que de se concentrer uniquement sur le temps d’exposition, il est essentiel d’examiner le contexte dans lequel les enfants sont exposés aux écrans, car il semble jouer un rôle beaucoup plus important.
Réflexions finales sur l’exposition aux écrans
Il est crucial de comprendre et de considérer le contexte d’exposition aux écrans pour garantir le bien-être et le développement optimal des enfants. Une prise de conscience collective est nécessaire pour mettre en place des pratiques plus saines et équilibrées à la maison.