L'impact global de la pollution atmosphérique :
Les particules fines, émises par les véhicules, l’industrie et les incendies, représentent un risque majeur pour la santé à l’échelle mondiale. L’exposition continue à ces particules a un effet direct sur la longévité. Selon l’EPIC, en se basant sur les données de 2021, le respect des directives de l’OMS sur les particules fines pourrait augmenter l’espérance de vie mondiale de 2,3 ans. À titre de comparaison, la consommation de tabac réduit cette même espérance de 2,2 ans.
L'Asie et l'Afrique : Régions les plus touchées :
Le Sud de l’Asie, région la plus touchée par cette crise, voit ses résidents perdre des années d’espérance de vie. Par exemple, au Bangladesh, où le niveau de particules fines est de 74 g/m3, les habitants pourraient gagner jusqu’à 6,8 années d’espérance de vie si la pollution était ramenée au niveau recommandé de 5 g/m3. Tandis que la Chine a considérablement amélioré sa qualité de l’air depuis 2014, de nombreuses régions d’Asie et d’Afrique restent dangereusement exposées.

La disparité profonde dans la lutte contre la pollution :
Alors que des ressources colossales sont déployées mondialement pour lutter contre des maladies comme le VIH, la malaria et la tuberculose, la lutte contre la pollution de l’air reste en retrait. Cette « disparité profonde » mise en avant par l’EPIC montre que des pays comme la République démocratique du Congo et le Cameroun sont plus affectés par la pollution de l’air que par le VIH ou la malaria. De plus, bien que des efforts aient été réalisés aux États-Unis et en Europe pour améliorer la qualité de l’air, des inégalités persistent.
Les feux de forêt, une menace croissante :
L’augmentation des feux de forêt, stimulée par le changement climatique, menace tous ces efforts. Ces incendies conduisent à des pics de pollution atmosphérique. Les feux dévastateurs de 2023 au Canada en sont un exemple frappant, ayant provoqué d’importants pics de pollution dans diverses régions.

Répercussions de la pollution atmosphérique :
Malgré les avancées législatives et les efforts déployés, la pollution atmosphérique reste un défi majeur pour la santé publique mondiale. Les efforts actuels, bien qu’importants, demeurent insuffisants pour contrer cette menace invisible mais omniprésente.